Biographie
Camille Paré-Poirier est autrice et comédienne. Elle développe son écriture par le biais de l’autofiction, de l’approche documentaire et de la poésie. En 2021, elle publie Dis merci, un recueil de poésie narrative qui explore la maladie et l'univers médical à travers les yeux d'une adolescente. Elle scénarise, réalise et interprète le balado Quelqu'une d'immortelle, qui traite de la démence et du deuil à travers des conversations enregistrées avec sa grand-mère. En 2023, elle adapte son balado sous forme d'un solo (Je viendrai moins souvent) présenté sur scène au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui. Ancrés dans une démarche transdisciplinaire, ses différents projets l'amènent à aborder les concepts du « soin » et de la transmission au féminin.
Depuis 2022, Camille est collaboratrice à l'émission de radio Il restera toujours la culture, sur les ondes de Radio-Canada.
Prix et nominations
Lauréate de la première édition du Prix de poésie des cégepien.ne.s pour Dis merci
Sélection du jury du Grand Prix du livre de Montréal 2022 pour Dis merci
Prix écriture dramatique de la saison 2022-2023 du Centre du Théâtre d'Aujourd'hui pour Je viendrai moins souvent
Entrevue
Je ne lisais pas vraiment de poésie à l'école, malheureusement... Je ne pensais pas que c'était une forme d'écriture faite pour moi, bizarrement! Je crois me souvenir d'un poème au sujet d'une pomme, au cégep. Mais je ne me rappelle ni le titre, ni l'auteurice.
J'ai commencé à écrire de la poésie vers 24 ans. Encore aujourd'hui, j'ai de la difficulté à me dire « poète », mais je dois avouer que ce titre me rend très fière!
Les poètes ne manquent pas de mots, et j'imagine que chacun·e a sa propre définition de son travail! Pour moi, la poésie, c'est justement une économie, voire une écologie de mots. C'est essayer de me rendre jusqu'à l'essence, jusqu'au noyau d'une idée. Quand j'écris un poème, j'ai l'impression d'éplucher, de nettoyer. D'enlever plutôt que d'ajouter.
Il y a beaucoup de mots, tout le temps, partout. En poésie, c'est la rareté des mots et leur précision qui m'apaisent.
C'est intéressant puisque le recueil Dis merci aborde beaucoup de souvenirs de mon adolescence et est donc très autobiographique. Pourtant, ce poème décrit l'anesthésie lors de l'opération que j'ai subie, il s'agit donc d'un moment inventé, d'un rêve, en quelque sorte. J'ai essayé d'y exprimer l'essence de ma peur face au monde médical et à la puberté.
« Si je ne touche pas », de Marie-Andrée Gill